La Coupe du Monde de foot, comme une présidentielle américaine. Tous les 4 ans, qu'on le veuille ou non, on n'y échappe pas. Dans les média, au café du coin, au bureau, ça ne parle que de ça. Et chacun d'y aller de son grain de sel, expert ou pas (la preuve, je m'y mets aussi). A en devenir accroc, malgré soi. Même quand on fait mine de pas s'y intéresser, on cherche à connaître les résultats du dernier match, à évaluer les chances du candidat arrivé 3e en Iowa, les conséquences de la mise à pied du stratège es internet Joe Trippi par Howard Dean, l'impact du 2e carton jaune de Zidane (et sa suspension) sur le prochain match de l'équipe de France, après sa piteuse performance contre la Corée du Sud.
On s'y intéresse partout à la coupe du monde, comme aux élections américaines. A Kaboul, à Rio, à Sydney, à l'exception peut-être d'une moitié d'Américains, imperturtables aux tumultes du monde et à ceux de leur propre pays.
La phase éliminatoire, comme une primaire. Vous savez ces fameux adages sur l'importance du premier match (les Bleus sont mal barrés) ou d'un bon classement lors des primaires de l'Iowa et du New Hampshire, deux états pourtant si atypiques et peu représentatifs.
En début de compétition/campagne, les piques ne sont pas encore assassines, les joueurs demeurent relativement fair-play et tendent encore une main à leur adversaire à terre. Fin des primaires, c'est le massacre: trois cartons rouges (une myriade de jaunes) et un oeil en sang pendant le match Italie-USA, un coup de genou mesquin de Vieira contre HO lors du France-Corée. C'est John McCain qui se fait traîner dans la boue en Caroline de Sud par l'équipe de Bush, c'est Howard Dean taxé d'ultragauchiste par son propre camp, alors qu'hormis la guerre en Irak, il est plus à droite que Kerry ou que Daschle, le candidat des syndicats.
Certes, il y a une différence, je ne gagne pas ma vie en suivant le Mundial. Mais au jeu des pronostics, je me dis que les Azzurri et Al Gore ont encore toutes leurs chances.
Suddenly it became evident. The world cup is no different than an American presidential election. Every four years, there you go, you can't escape it. And without even noticing it, you become addicted. Even if you pretend not to be interested you can't avoid asking the results of the last game, those of the last poll. You are waging the impact of Joe Trippi's departure from the Dean's campaign or the consequences of two red cards against US players for the next American game.
At the office, at the deli, in the media, everyone is talking about it. The entire world is following those two events, except maybe half of the American people....
Then, you have the primaries like the elimination phase, with all the guessing and beliefs, like the importance of the first game, or the meaning of a good showing in Iowa and New Hampshire. Everybody remains quite civilized during those early games and polling, until it becomes extremely nasty. Three red cards during Italy-USA, a record to date. Remember how McCain was destroyed by personal attacks from the Bush machine in South Carolina, in what became one of the dirtiest campaigns in an American presidential election?
As far as i am concerned, i am not making any money with the world cup, but my little maths tell me that Gli Azzurri and Al Gore can still keep some hope.
photos: agences/wires services