Le président George Bush est venu écouter une messe à la Cathédrale St-Louis (public choisi et by invitation only), il a ensuite parlé dans une école de Mid-City, un quartier inondé du centre ville (sur invitation toujours). Le maire, Ray Nagin, paradait en tête d'un Jazz funeral (ces parades funéraires typiques de la Nouvelle Orléans) à la mémoire des victimes de Katrina, devant un public clairsemé. Les commémorations officielles de K+1 ont été largement boudées par les citoyens de la Nouvelle Orléans. Ils ont préféré se réunir par petits groupes, souvent par quartier, généralement sur les sites où les digues avaient cédé il y a un an.
Et toujours les tambours. Ceux qui ont rythmé le service funéraire du Lower Ninth, pour une cérémonie très traditionnelle empruntant largement aux rites africains et caribéens. Ceux de Congo Square qui ont résonné longtemps après les disccours et spectacles organisés par des groupes alternatifs en opposition aux célébrations officielles. Les participants sont restés par petit groupes jusqu'à la tombée de la nuit pour un cercle de tambours entrecoupé de stances scandées et spontanées où l'ont reconnaît la paternité du rap.
Ceux encore, le soir, du côté du club Tipitina's, des principaux Brass Bands de la ville qui s'étaient donnés rendez-vous pour la remise d'instruments de musique, achetés grâce aux généreux dons faits à la fondation éponyme du club, à des centaines d'enfants en classe de musique. Ceux encore, quelques jours plutôt du Brass Band d'Andrew "Trombone Shorty" pour la parade du "midsummer mardi gras" qui a égayé les rues d'uptown comme ils l'avaient fait un an plus tôt, la veille exactement de l'arrivée du terrible ouragan qui allait dévaster la ville.
"Nous reprendrons la Nouvelle Orléans note par note", avait dit quelques soir plutôt le leader du Trémé Brass Band dans le légendaire club Vaughn's. Alors oui Ma%Dam, la musique et le jazz sont toujours vivants à la Nouvelle Orléans. Le futur des groupes dépendra sans doute aussi bien du retour (toujours incertain) des habitants que des touristes. Mais ceux qui sont revenus se battent pour faire vivre leur culture. Comme Robert, qui a tenu a marché sous un soleil de plomb en tête du "second-line" qui ralliait le Lower Ninth à Congo Square, ce mardi. Il a fini à l'hôpital, déshydraté et épuisé. Je l'ai appellé le lendemain. Remis, et heureux d'avoir honoré les morts comme il se doit. En musique.
President Bush sat at a funeral service in St-Louis Cathedral, close to the public. He then went to give a speech in a Mid-City School (by invitation only). The mayor, Ray Nagin, lead the Jazz Funeral from the infamous Convention Center to the infamous Superdome, where Katrina evacuees had gathered before and after Katrina. The crowd was scarce. People from New Orleans didn't pay much attention to the "official" celebrations, one year after Katrina. They preferred the intimacy of small events, organized in their neighborhood, near the sites where the levees broke that fateful day.
And always, the drums. Those used during the traditional ritual observed in the Lower ninth ward's funeral service. Those played later, in Congo Square, in a spontaneous drums circle after the speeches and shows put together by alternative groups in opposition to the "official" Katrina's celebrations. Those of the brass bands that gathered that same night at Tipitina's for the annual instrument's gave away by the Tipitina's foundation for children in music programs. This year they collected more than 500 000 dollars.
Finally, those played a few days earlier by Andrew's "Trombone Shorty" Brass Band during the traditional midsummer carnival uptown. To a friend who asked, yes, music is well and alive in New Orleans. Of course, the future of many bands will depend of the people's return as well as tourists. But for those already back, the music is always part of the reason they invoked for their being there. Like Robert, chief of a pleasure club in the Lower ninth, who had to be taken to the emergency room after an exhausting walk from his neighborhood to Congo Square. No way he would have missed the march. I called him the next day, back on his feet and happy he did it.
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