Ils attendaient 700 personnes, seules un peu plus de 200 se sont déplacées pour la première réunion à l'échelle de la ville du grand brainstorming pour finaliser le plan de revitalisation de la Nouvelle Orléans. La lassitude face à la réunionite aigüe qui domine en ville depuis des mois explique en partie cette faible participation, ainsi que le manque de confiance dans un procédé que beaucoup ne comprennent pas vraiment. C'est le troisième processus de planification qu'on leur soumet, le premier ayant été tué dans l'oeuf par le maire quand ses experts ont conclu qu'il valait mieux rétrécir les limites de la ville (en excluant les quartiers inondés, pour la plupart noirs et pauvres), le deuxième par Washington qui a exigé un plan pour l'ensemble de la ville et non seulement pour les 49 quartiers inondés.
La représentativité des présents laisse songeur. Grâce à un système de sondage en temps réel, les organisateurs ont pu donner une cartographie précise de la salle. 75% de blancs pour 17% de noirs, Pre-K, la Nouvelle-Orléans était à 67% noire et 28% blanche. 41% des présents affichent un revenu de plus de 75 000 dollars par an et 11% disent gagner moins de 20 000 dollars par an, Pre-K, les premiers ne représentaient que 2% de la population, les seconds 39%. (La Nouvelle Orléans est une des villes les plus pauvres du pays).
C'est donc sans surprise qu'à la question demandant quels quartiers doivent être réhabilités en premier, 55% ont répondu les plus habités aujourd'hui et ceux à l'activité économique la plus dynamique (ie, ceux qui n'ont pas été inondés du tout) contre 21% seulement qui souhaitent que l'on reconstruise d'abord les zones les plus abîmées. Les organisateurs de ces vastes joutes pseudo-démocratiques ont encore du pain sur la planche pour que leurs sondages reflètent les avis reéls de la population sachant que moins de la moitié des habitants sont revenus, dont un quart seulement de la population noire Pre-K. Ils ont promis une participation par vidéoconférence des populations déplacées à Atlanta, Houston, Dallas et Baton-Rouge pour la prochain réunion. On attend pour voir.
They were expecting 700 people, a little over 200 attended the first city-wide meeting for the Unified plan process of the City of New Orleans. The small attendance was explained by the meeting-fatigue in a town plagued by an overdose of meetings and by the lack of trust in planners, since this planning process is the third one the city is going through. The first was killed by the mayor, Ray Nagin, after its experts said the footprint of the city should shrink (meaning mostly poor and black neighborhoods would disappear). The second covered only the flooded neighborhoods, and Washington wants a city-wide plan before releasing any money.
The composition of the attendance per se tells the tale of the city today. Through a live, digitalized polling, the organizers were able to give the composition of the room with good accuracy. 75 % white, 17% black, when the city Pre-K was 67% black and 28 % white. About 41% of those in the room make more than 75 000 dollars a year, and 11 % said they earn less than 20 000 $ a year. Pre-K, the first were only 2% of the population, the latter 39%. If the process really wants to achieve its primary goal, which is to have a real input of the citizens before any decision is made on the priorities the recovery plan should focus on, its organizers have to make sure that the population (about half ot it) still out of town has it say.
They claimed the next meeting will have live participation of people displaced in Atlanta, Houston, Dallas and Baton Rouge. Lets wait and see what happens.
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