La crise du logement s'accentue à la Nouvelle Orleans. Les logements sociaux qui vont être démolis ce mois, sauf miracle juridique, les camps de caravane de la Fema, l'agence fédérale de secours en cas de crise, vont également être fermés. La ville compte déjà plus de 12 000 sans abri, certains d'entre eux vivent depuis plusieurs mois dans un campement de fortune en face de la mairie. La vidéo du New York Times ici. Tout cela en plein hiver.
The Housing crisis is just worsening in New Orleans. Beside the public housing that are set to be demolished starting December 15th, Fema has decided to close all its trailers camps. In the meantime, more than 12000 people are homeless in the City. Some of them are living in a makeshift tents camp across the street from City Hall. The New York Times put out a video on the subject.
photo NYT
Depuis plus de deux ans, Gene et Line, qui cumulent à elles deux 20 ans de vie à San Francisco, nous font visiter en mots et en images les recoins de la perle de la côte ouest avec poésie souvent, avec enthousiasme toujours. Leur blog a été et reste pour moi un vrai bol d'air et un constant rappel qu'il me faudra absolument revoir avec leurs yeux San Francisco.
Leur passion a été communicative. L'éditeur PIPPA vient de sortir une version livre de leur blog. Leur regard sur la ville est une véritable invitation à découvrir ou redécouvrir San Francisco. Bravo GeneLine!
J'ai un peu hésité. Encore un blog? une surcharge de travail? Garder la présidentielle dans ce blog? J'ai finalement décidé d'ouvrir un nouvel espace, consacré exclusivement à la course à la Maison Blanche. C'est ici.
Alors bookmarkez, rssessez, blogrollez.
Merci.
Ce blog continue sous sa forme actuelle.
K+2.
La Nouvelle Orléans commémore la tragique catastrophe de Katrina. Le maire préside aux commémorations officielles au centre ville. Des dizaines de cérémonies ont lieu dans tous les quartiers dévastés. George Bush a choisi d'aller rendre visite à l'école primaire Martin Luther King qui vient de rouvrir dans le quartier du Lower 9th Ward. Il faut montrer patte blanche pour entrer. J'ai beau tergiversé, carte de presse à l'appui, rien n'y fait. La déléguée à la presse me demande d'appeler Washington, Washington me dit que j'aurais dû appeler la veille, la veille Washington m'avait gentiment priée de régler ça sur place. Bref, je reste dehors avec les locaux. Des habitants du quartier.
"Je n'ai jamais vu de président", me dit Herman Wallas, le regard éperdu de tristesse. Qu'attend-il de Bush? "Rien, pourquoi lui faut-il tellement de temps pour réagir? Il ne parle que d'Irak tout le temps, alors qu'ici rien n'a été fait pour nous, nous sommes aussi en zone de guerre, c'est déprimant". Une voisine, Carolyne Alexis, enchaîne: "on veut imposer la démocratie en Irak, alors qu'on ne l'a même pas ici".
Ils attendront en vain. L'image de ce coin de rue résume presque à lui seul la présidence Bush. D'un côté, l'école, joliment rénovée, transformée en bunker pour la matinée, avec ses cordons de sécurité, la centaine de flics patrouillant tout autour, les motos, les voitures blindées, les girophares allumés. A l'intérieur, des invités triés sur le volet. Sur le trottoir d'en face, une cinquantaine de résidents du Lower 9th attendent sous un soleil de plomb au milieu de maisons en ruines et des mauvaises herbes. La pluie torrentielle viendra les disperser, alors que l'on s'agite de l'autre côté de la rue. Le président a visiblement terminé son discours. Je ne suis pas sûre qu'Herman ait réussi à l'apercevoir.
Live earth, live sur Sundance Channel, en direct du monde entier, et de New York. Enfin, pas exactement, de tout à côté, au Giants Stadium, dans le New Jersey. "Pas une fois ils n'ont prononcé le nom New Jersey! ils se foutent de qui?", s'étrangle le vendeur d'une petite boutique de fringues dans l'East Village, qui écoute le concert en direct par radio satellite.
Du coup, je vérifie en rentrant, sur Sundance TV on parle de New York, sur le site de Live Earth, pareil. Alors quoi, le New Jersey, la honte? Et les Sopranos, Bruce Springsteen, vous pourriez imaginez, vous, "American Beauty" tourné à New York ou dans l'Arizona?, s'exclamait un des invités du Leonard Lopate Show cette semaine sur wnyc dans une émission entièrement consacrée à cet état si mal aimé, que j'ai eu envie de l'aimer un peu plus à la fin du show.
C'est pourtant l'un des états les plus divers du pays, l'un des plus riches aussi, 2e si l'on considère le revenu médian par ménage mais celui qui héberge deux des villes les plus pauvres des Etats-Unis, Camden et Newark. Au delà de l'enchevêtrement de noeuds autoroutiers, de banlieues sinistres et de sièges de grandes multinationales près de New York, c'est ensuite une succession de petites villes bucoliques et très Nouvelle Angleterre, avant l'immense étendue de forêts qui couvrent encore près de 50% de l'état.
Frank Sinatra y a vu le jour, tout comme Queen Latifah, Laureen Hill et Whitney Houston, Norman Mailer, Walt Whitman, Philip Roth et Allen Ginsberg, Meryl Streep et Jack Nicholson, John Travolta et Michael Douglas, Patti Smith, d'autres encore. Le phonographe et l'ampoule y ont été inventés. Les drive-in aussi, ces fameux cinémas en plein air. Mais prenez juste la peine d'écouter un New Yorkais parler du New Jersey, s'il veut bien daigner en parler.
Tiens Alicia Keys, qui vient de remercier "New York, New Jersey"!
ps: une heure plus tard, Bon Jovi l'enfant du pays, remet lui aussi les pendules à l'heure: welcome to my home, welcome to New Jersey!
Le suspense est levé. Hillary Clinton a désormais un hymne de campagne. Il paraît que ce sont les internautes qui ont choisi. Enfin, on imagine puisque la question leur avait été posée il y a un mois dans un premier clip qui cherchait à donner une image drôle et cool de la candidate. Son équipe de campagne a corrigé le tir en parodiant le dernier épisode des Sopranos (non, je vous raconte pas).
Obama lui, n'a même pas eu besoin de lancer un concours, ses fans se sont déjà occupés de sa promo. L'intéressé n'a pas réagi officiellement, sa femme non plus. On dira juste que la chanson Obama swing très différemment de celle de Céline Dion.
C'est l'éternel problème du francophone aux Etats-Unis. Comment se procurer des livres en français à des prix raisonnables? Maryline vient d'avoir une idée en proposant la création d'une bourse d'échange de livres dans la langue de Molière aux States. L'idée est simple. Vous proposez sur son blog les livres que vous voulez donner ou prêter, vous choisissez ceux qui vous tentent. En principe, vous prenez directement contact avec le donneur ou le demandeur.
Vous me direz qu'il va falloir payer pour se débarrasser de ses vieux livres. Oui, mais vous en récupérerez aussi. Et puis n'oubliez pas les tarifs imbattables offerts par le US postal service pour les envois de livres ou de revues, le library mail. Ne croyez surtout pas le libellé, les privés peuvent aussi bénéficier de ce tarif.
Le débat républicain de mardi soir, organisé par la chaîne conservatrice Foxnews, s'est finalement révélé beaucoup moins ennuyeux que le premier, tenu il y a à peine 15 jours en Californie. Je m'étais donnée pour consigne d'arriver en fin de soirée à retenir le nom et surtout la bobine des onze candidats en lice. Je vous vois venir...et pourtant le lendemain matin, Brian Lehrer, le brillant commentateur de WNYC à New York, s'emmêlait encore les pinceaux!
Bref, la soirée commence sous les plus mauvais augures, Gong Ho toute sur l'Irak! C'était littéralement à qui ficherait la plus grosse déculottée à ces terroristes de malheur qui osent s'en prendre au mode de vie américain et à celui - j'ai cru mal entendre à un moment donné- qui n'aurait pas peur d'utiliser la torture si cela permettrait de sauver des vies américaines. (merci au Sénateur John McCain, ancien combattant et prisonnier pendant cinq ans au Vietnam, victime lui-même de tortures dont il porte encore de lourdes séquelles, d'avoir relevé la hauteur du débat à ce moment).
J'ai failli passer à autre chose quand le "petit" député du Texas, Ron Paul, ardent opposant à la guerre en Irak, a osé haut et fort ce qui avait valu le lynchage médiatique à l'écrivaine et journaliste Susan Sontag après le 11 septembre. "Nous sommes allés là-bas et les Etats-Unis ont bombardé l'Irak pendant 10 ans. Je crois que Reagan avait raison. Nous ne comprenons pas l'irrationalité du Moyen-Orient". Déchaînement sur scène. Rudolf Giuliani, le déclaré héros du 11 septembre - qui ne perd rien pour attendre le contre-coup de ce même 11 septembre - s'étrangle et demande un droit de réponse. Peine perdue.
La bonne surprise viendra à la fin du débat, lorsque les télespectateurs sont invités à voter à chaud (oui, oui ce n'est pas un sondage scientifique, certes le public était sans doute moins unaniment conservateur qu'à l'habitude étant donné le caractère national de cette transmission), n'empèche, le Ron Paul, dont je serais prête à parier que la moitié des téléspectateurs n'avaient jamais entendu parler avant ce débat, ravit la vedette à Giuliani, pourtant en tête des sondages côté républicain, en décrochant la deuxième place du vote par sms juste derrière Mitt Romney mais devant Giuliani.
Voilà qui relance enfin un sain débat sur l'Irak au sein du parti républicain, même si le président de section du Michigan, Saul Anuzis, veut faire circuler une pétition parmi les membres du parti pour interdire Ron Paul des débats à venir. A croire qu'il n'a jamais entendu parler du premier amendement. Cette présidentielle s'annonce décidément fort passionnante, et pas seulement du côté démocrate.
Je ne sais pas si Hillary Clinton se fout ouvertement de Ségolène Royal, mais la voilà qui demande elle aussi leur avis aux internautes. Sure, ça se veut drôle, mais vous trouvez ça vraiment drôle vous ?
In case you missed it, Hillary Clinton wants to know your opinion. I don't know if she is just trying just to make fun of the French socialist candidate Segolène Royal? Sure, it's meant to be funny, but is it ?
Cela fait 500 ans aujourd'hui que le nom "America" fit son apparition pour la première fois sur une carte pour désigner le continent qui porte aujourd'hui ce nom. Elle est l'oeuvre du catographe allemand Martin Waldseemüller et fut publiée a Saint Dié, en France. Tirée à plus de 1000 exemplaires, un fait en soi remarquable pour l'époque, il n'en resterait plus qu'un, acquis par la Librairie du Congrès en 2003.
"America" servit d'abord à désigner la partie sud du Continent. L'histoire veut que Waldseemüller aurait cherché par la suite à corriger son erreur d'avoir attribué à Amerigo Vespucci la découverte de l'Amérique plutôt qu'à Christophe Colomb. Mais l'insistance de Colomb à penser qu'il avait atteint la côté Est de l'Asie et non un nouveau continent aurait joué en faveur de Vespucci. Dans des cartes successives, Waldseemüller aurait même éliminé le nom America. C'était visiblement trop tard.
It will be 500 years today, that the first map of the world with the name "America"on it was published in Saint Dié, France. The map, work of the German cartographer, Martin Waldseemüller, is also known to be the first map to outline the continents in a way close to what we know today.
It is said that Waldseemüller tried, years after his impressive work, to correct the assumption that Amerigo Vespucci discovered America. He even published successive maps without the name America. It was obviously too late. Not that Waldseemüller ignored Columbus findings, but Vespucci was the first to insist on the fact that those new discovered lands were indeed part of a new continent and not the East Coast of Asia, as Columbus long believed.