George Bush s'est soudain souvenu de la Nouvelle Orléans aujourd'hui, alors qu'il n'en avait même pas fait mention lors de son dernier discours sur l'Etat de l'Union, en janvier. Au programme, la visite d'une charter school, ces écoles gérées par des privés mais financées par l'Etat, et un arrêt-lunch chez Lil Lizzy's, un restaurant créole à la réputation surfaite, où il s'est entretenu avec les présidents des communes touchées par Katrina, dont le maire de la NO, Ray Nagin.
S'il pouvait simplement oublier en paix la Nouvelle Orléans, Bush serait sans doute content. Depuis Katrina, la ville a été un cauchemar pour lui. Sa cote de popularité a pris le plongeon à partir de ce moment-là, et elle lui a valu de perdre sa majorité au Congrès suite à l'incurie et à l'incompétence de son administration, aussi bien dans les opérations de secours que dans celles vouées à la reconstruction de la ville depuis. Malgré de belles promesses, réitérées encore lors de K+1, la Nouvelle Orléans restait aux abonnés absents pour Washington.
Mais voilà, depuis janvier, le Congrès est en mains démocrates. Et s'il ne faut pas se leurrer sur les intentions de la nouvelle majorité - largement électoralistes - le fait est que la Nouvelle Orléans est à nouveau un sujet de débat dans la capitale fédérale. En moins de deux mois, les démocrates ont remis sur le tapis la question de la réouverture des logements sociaux et s'apprêtent à éliminer la participaton financière de 10% par l'Etat de la Louisiane à tous les projets de reconstruction financés par l'Etat fédéral. Hier, la Chambre des représentants a annoncé qu'elle souhaite débloquer 250 millions de dollars en faveur de l'enseignement, sous forme, entre autres, de hausse des salaires et de primes aux logements pour les enseignants qui font encore cruellement défaut dans la région.*
Et si Bush préfèrerait effacer de sa mémoire ce mauvais rêve du Sud, on se doute que les Républicains, eux, ne partagent pas forcément cet avis. L'élection présidentielle approche. La Louisiane est à prendre. Elle avait voté républicain en 2004. Les paris sont ouverts.
Bush was in town today. For a rather long lunch at the overrated Lil Dizzy's, a creole restaurant on Esplanade avenue, and a stop at a Charter School, where he was defending his belief in the mix of public and private investment in education. It was strange to see this president in town, after he forgot to mention New Orleans in his State of the Union speech, and who did not pay a single visit since the first anniversary of the storm, last august.
Of course, no one is fool around here. Since the democrats took over Congress, New Orleans has been part again of the talk of town, up in DC. Don't get me wrong, not that the democrats have pure intentions, they all know that an election is upcoming and Louisiana, who voted republican in 2004, is certainly for grab. Fact is, they are taking actions. Public housing debate is on the table again, and if demolition is not out of the table, there is at least talk for the first time of phased redevelopment and most important of the right to return for all.
Congress also is favoring to waive the 10% match that Louisiana should pay on any reconstruction project financed by the federal government. And yesterday, the House of representatives unveiled a plan to pour 250 millions dollars into the city schools over a five year period. Sometimes, it take the prospect of an election to get things done, even if only partially. Surely enough, Bush would prefer to forget altogether about New Orleans, but there are other republicans in the starting blocks.
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