Ce fut une sale quinzaine pour Hillary. Il y a d'abord eu ce débat à Philadelphie où sa stratégie consistant à répondre sans répondre, à refuser de prendre position sur les questions clefs comme les caisses de pension, a montré ses limites. Elle attaque son rival Obama sur son manque d'expérience, mais quand le modérateur lui demande pourquoi elle et Bill refusent d'ouvrir les archives de leurs mémos, papiers de travail et autres documents relatifs à ses années passées à la Maison Blanche, qu'elle vend comme des "années d'expérience" sur son cv, elle fait porter la faute aux archivistes. Alors que c'est bien Bill qui a opposé son veto (il en a le droit juridiquement) à la publication de ces documents. Et tout le monde de se demander ce qu'ils ont à cacher.
Dans ce même débat, Hillary a souvent donné l'impression de trianguler en permanence, de chercher à plaire à gauche comme à droite, signe qu'elle fait déjà compagne pour l'élection générale. Elle se dit favorable à un projet (retiré depuis) du Gouverneur de New York d'octroyer le permis de conduire aux immigrants illégaux, avant de se rétracter. Elle estime que son vote en faveur d'une résolution du Congrès déclarant la Garde révolutionnaire iranienne groupe terroriste ne donne pas au président l'autorisation de lancer des opérations militaires contre l'Iran. Cette résolution rappelle pourtant curieusement celle qui avait donné sans le dire le droit à Bush d'entrer en guerre contre l'Irak.
Une semaine plus tard, on apprend que le staff d'Hillary a soufflé à une participante d'un meeting politique en Iowa une question à poser à la candidate. Hillary affirme n'avoir pas été au courant de ce stratagème et son staff s'est platement excusé, promettant de ne plus se risquer à ces pratiques d'amateurs (ndlr). Du pain béni pour ses rivaux qui ne se sont pas privés pour dresser le parallèle avec les meetings de Bush en 2004 où les participants étaient triés sur le volet par le parti et demander si Hillary avait peur des vraies questions des citoyens.
Plus anecdotique, mais peut-être plus dommageable à long terme. Hillary aurait quitté un bistrot où elle venait glâner quelques sympathies sans laisser de pourboire (un crime de lèse-majesté aux Etats-Unis, un détail de comportement qui a du reste fortement terni la réputation des Français, ces pingres!). Il a fallu quelques jours pour démêler toute l'histoire. Le gérant du café, las d'être assailli par les journalistes, aurait fini par dire qu'il avait reçu 100$ par la campagne, alors que le staff d'Hillary a admis n'avoir rien laissé et être retourné le lendemain au Maid-Rite déposer 20$. La serveuse lésée, Anita Esterday, de Toledo dans l'Iowa, expliquait aujourd'hui dans Huffington Post qu'elle n'a toujours rien vu et qu'elle s'en fiche.
En revanche, elle affirme qu'elle ne votera certainement pas pour Hillary. Mère célibataire de deux enfants, trimant apparemment pour joindre les bouts, elle accuse Hillary Clinton d'être complètement déconnectée de la réalité des petites gens comme elle.: "Plus je lis et fais des recherches sur elle, plus mon opinion d'elle devient négative. Je ne crois qu'elle peut aider les femmes qui travaillent dans ce monde parce que je ne crois pas qu'elle pige ". (I don't believe she gets it.)
"I don't believe she gets it.". Normal, c'est une bete politique. She breaths politics from morning to night.
Rédigé par : anna | 18/11/2007 à 08:32
Hilary Clinton comme Obama sont "deux petits Bush" issus du parti démocrate...aucun d'eux ne sera capable d'arrêter, mêrme en 2009, la guerre en Irak . Ils sont en phase avec BUSH pour se lancer dans une aventure contre l'Iran
Leur irresponsabilité risque de mettre en danger la survie des USA en tant que 1iére et seule superpuissance...
Rédigé par : Muon | 18/11/2007 à 11:43
Muon: Les USA doivent comprendre qu'il ne suffit pas d'avoir la plus puissante armée pour être la 1ère superpuissance. Nous Européens avons une Kultur plus puissante et un € aussi! La Chine et les Indes vont reprendre leurs places respectives disparues depuis l'invention de la machine à vapeur.
Il faut s'y fair Muon, le monde se globalise, les USA n'en sont pas le nombril.
Et puis l'Europe a bien survécue à ne pas être la superpuissance depuis 50 ans.
Par ailleurs quand je roule aux USA, je me demande souvent si je suis bien dans un pays développé?
Quant l'Asie sera développée à part entière, ce sera le tour de l'Afrique.
So what?
Rédigé par : Thierry Kron | 18/11/2007 à 19:18