Ce week-end, Barack Obama peut s'enorgueillir d'avoir reçu le soutien officiel (endorsement) de deux membres du clan Kennedy: le sénateur Ted Kennedy (qui en fera l'annonce officielle lundi) et celui de la fille de l'ancien président JFK, Caroline Kennedy qui s'est fendue d'une lettre intitulée "Un président comme mon père" dans le New York Times de dimanche.
De son côté, Hillary Clinton avait déjà reçu le soutien de Robert Kennedy Jr, le fils de RFK, elle a reçu aujourd'hui celui d'un autre membre de la fratrie, avec l'endorsement de Kathleen Townsend Kennedy, ancienne gouverneure adjointe du Maryland qui avait échoué à décrocher le mandat de gouverneur de ce même état en 2002.
Le soutien de Ted Kennedy est une victoire pour Barack Obama. Même si le patriarche du clan n'a plus forcément le poids qui était le sien au sein du parti démocrate, son geste est un signal clair à l'ensemble de l'establishment du parti : il n'a plus à craindre de se positionner en faveur de Barack Obama par crainte de la machine démocrate incarnée par Bill Clinton. John Kerry avait certes donné le ton au début du mois, mais le sénateur Junior du Massachusetts, malgré sa candidature à la présidentielle de 2004, n'a jamais eu l'aura politique de Ted Kennedy dans le parti démocrate.
Le soutien de Caroline est peut-être plus important encore pour Barack Obama. Si celui du frère de JFK est un signal à la classe politique, celui de la fille du président assassiné pourrait avoir un impact plus important auprès des électeurs, et surtout des électrices. Discrète, active dans l'ombre notamment dans les écoles publiques de New York, Caroline Kennedy est une femme aimée et respectée par les Américains. C'est surtout la première fois qu'elle prend position en faveur d'un candidat à la présidentielle. "Je n'ai jamais eu un président qui m'ait inspirée de la manière dont les gens me disent avoir été inspirés par mon père. Mais pour la première fois, je crois que j'ai trouvé l'homme qui pourrait être ce président - pas seulement pour moi, mais pour une nouvelle génération d'Américains".
Ces soutiens doivent être durs à digérer pour les Clintons, qui ont toujours entretenu des relations cordiales avec les Kennedy, en particulier Hillary Clinton. Dans son autobiographie, elle n'a de mots assez flatteurs pour parler de Jacqueline Kennedy mais aussi de sa fille Caroline, avec qui les Clinton ont passé des vacances ä Martha's Vinyard, pendant leur présidence. Le soutien de Robert Junior n'est certes pas inutile. Ce militant écologique pourrait notamment mobiliser une partie de l'électorat vert. Mais son "endorsement" n'a pas le poids de ceux de Ted ou de Caroline.
Côté endorsements toujours, il est intéressant de noter que Barack Obama s'est attiré les faveurs de nombreux ténors démocrates d'Etats dits "rouges", soit à majorité républicaine. C'est le cas du sénateur du Nebraska Ben Nelson par exemple (dont le nom circulait pour être le vice-président d'Hillary et circule toujours pour être celui d'Obama), de l'ex-sénateur du Dakota du Sud Tom Daschle, qui a également été pendant plusieurs années le leader démocrate du Sénat, de la sénatrice du Missouri Claire McCaskill ou encore de la gouverneure de l'Arizona, Janet Napolitano.
Ces ralliements ne sont pas innocents. Ils indiquent une conviction de plus en plus forte dans le parti démocrate qu'Obama aurait finalement plus de chances de remporter l'élection de novembre qu'Hillary. Contrairement à sa rivale, le sénateur de l'Illinois a été à même de remporter régulièrement les voix des indépendants et des républicains modérés dans chacune des primaires jusqu'ici. Il est aussi le seul capable de mobiliser l'électorat jeune, en général le grand absent des urnes. Si Hillary est la nominée, elle ne convaincra certainement pas le premier groupe, surtout si John McCain est le candidat républicain et elle aura de la peine à incarner le "changement" auprès de la jeunesse qui se rassemble aujourd'hui autour d'Obama. Des voix qui pourraient s'avérer cruciales en novembre.
Etonnante et imprevisible amérique! Our time has come.
Rédigé par : mumba | 28/01/2008 à 02:18
Bonsoir (ici c'est le soir) MariaPia:
Et que dire du ralliement de Toni Morrison ?
Rédigé par : john.reed | 28/01/2008 à 14:08
vous me l'apprenez John, je n'avais pas le nez sur le guidon aujourd'hui, merci pour l'info,
au plaisir de vous relire sur ce blog
Rédigé par : MariaPia | 28/01/2008 à 14:24
ralliement de Toni Morrison- un mot: fantastique!!!
Rédigé par : Ghebim | 30/01/2008 à 06:37
Appel perso
john.reed je cherche à vous joindre auriez-vous la gentillesse de m'envoyer un mail ? vous serez rediriger sur mon adresse si vous cliquez sur "écrivez-moi" dans le haut de la colonne de droite.
merci,
Rédigé par : MariaPia | 30/01/2008 à 07:59
En fait j'ai put discuter avec des stratèges du parti démocrate qui connaissent les gros poissons du partie et dans une discussion voilà ce qui c'est dit : >
Très intéressant... mais bon il y a de gros intérêts en jeux, dans chaque clan, famille, il y a des luttes d'influences, n'allez pas cherché à mal.
l'intérêt c'est celui du parti démocrate et républicain, 1 se maintenir au pouvoir 2 arrivé au pouvoir 3 faire en sorte de ne pas arrivé au pouvoir tout en faisant en sorte qu'on veut y allé.
Rédigé par : Cosenday | 01/02/2008 à 08:55