Premier jour, premier sans faute pour la Convention démocrate dont cette première soirée était placée sour le thème ONE Nation (Une nation). Le discours attendu était celui de Michelle Obama. Et c'était à elle ce soir de ne pas tout "fiche en l'air", c'était l'avertissement qu'elle avait elle-même donné à Barack le soir de son fameux discours à la Convention de Boston, en 2004.
Somptueuse dans son élégante robe fourreau verte, Michelle n'a rien fiché en l'air. Au contraire, elle a rempli sa mission. Celle qu'on avait parfois décrite comme une "angry black woman", une femme noire en colère, a parlé amour, pour son père, ses enfants, son futur président de mari, du moins l'espère-t-elle. Elle s'est présentée en mère de famille, en femme active mais pas carriériste. N'a-t-elle pas quitté un prestigieux cabinet d'avocats pour travailler dans la fonction publique? Même si elle n'a certes pas dit qu'elle y a gravi les échelons pour gagner près de 240 000 dollars par an avant de prendre un congé pour la campagne de son mari.
Peu importe les détails. Cette soirée avait pour but de rendre la famille Obama "normale", simple, américaine en un mot. L'arrivée des deux petites filles Sasha et Malia en fin de soirée et le bonjour lancé à papa, relié brièvement par satellite du Missouri où il a passé la soirée dans une famille d'électeurs moyens, a fini de ravir les délégués. Difficile de pas voir un peu de John-John (Kennedy) dans l'espiègle petite Sasha.
Les Kennedy justement ont eu leur moment un peu plus tôt dans la soirée, quand Caroline Kennedy, la fille du président, a honoré les deux hommes qui ont changé sa vie, Obama et Ted, le vieil oncle, qui malgré un cancer au cerveau a tenu à faire le voyage de Denver pour réaffirmer son soutien à Obama. Les retrouvailles d'une partie du clan ont eu l'effet attendu. Les Kennedy ont toujours eu une relation particulière avec la grande famille démocrate et le reste de l'Amérique avec elle.
Curieusement, certains commentateurs ont paru surpris que la soirée ne soit pas davantage inscrite dans l'attaque contre John McCain. Trop tôt et déplacé à mon avis. Obama se doit de rassurer (à tort ou à raison) car trop d'Américains ont encore une image confuse ou fausse de qui il est. Il l'a fait en se présentant comme une American story - c'était le leitmotiv du discours de Michelle et avant de celui de la sénatrice du Missouri et farouche supporter d'Obama, Claire McCaskill
Elle est précisément là cette ONE Nation, faite d'autant d'American stories, parce que c'est le principe même du rêve américain, celui de permettre à une jeune fille d'une famille modeste de South Side Chicago d'entrer à Princetown, puis Harvard, celui d'autoriser un fils d'une mère célibataire, élevé par des grands-parents blancs à Hawaï, d'aspirer à devenir le prochain président des Etats-Unis.
Image un peu mièvre, mais tellement américaine. C'était un passage obligé et les Obama jusqu'ici ont réussi le test. Je n'ai pas vu une seule pancarte Hillary de la soirée.
Hillary justement qui parlera demain soir. Un discours attendu tant la confusion règne sur le déroulement du roll call (vote) de mercredi soir et la décision que prendont ses supporters, bien que beaucoup moins nombreux que ne pourrait le laisser supposer tout le discours sur la division du parti. Mais je reviendrai sur cet aspect demain, il est tard sur Denver.
ça fait un moment que je ne vous ai plus lu, moi je suis suis au en afrique au Gabon précisément(oui la fièvre Obama a vraiment gagnée le monde entier) et j'ai veillé pour suivre à tout prix cette première nuit de la convention ce qui constitue une première expérience pour moi qui n'était plus pro-américain à cause de la lâche guerre qu'il mène en Iraq, et je dois dire que bien que ne comprenant pas trop l'anglais américain j'étais obnibulé par les intervenants de cette soirée, ce n'est qu'en étant sincère qu'on peut arriver à dire facilement des choses comme-ça avec autant d'émotion, moi même j'ai eu quelque larmes, changement de la politique américaine ou pas, l'avènement d'Obama d'un candidat comme ça ne peut qu'être positif pour les consciences c'est pourquoi j'exorte les américains à saisir et à comprendre ce message planétaire qu'ils ont en parti écrit et permettant à Obama d'arriver à ce niveau....
Rédigé par : mfa | 26/08/2008 à 06:29
Intéressant, le passage de relais de la dynastie kennedy à celle des Obama. Et Sasha, elle se présente en... 2032 ?
Rédigé par : obamaniaque | 26/08/2008 à 06:31
Bonjour maria quel plaisir,
Heureux que vous ayez passé de bonne vacance, les miennes sont pas mal aussi quoi qu’un peut terni par la défaite d’Hillary (mais nan je plaisante).
Pour moi le choix de Biden est très judicieux, bien entendu il fera des gaffes mais connaissant l’entourage d’Obama ceci ne devrait pas poser problème bien au contraire, faire des gaffes peut s’avérer utiles surtout quand celles-ci sont maîtrisés et de toute façon seront mieux acceptés venant d’un gaffeur né. Le camp républicain va être sans pitié et usera de toute les fourberies possibles mais Biden n’est pas la cible, creusé dans le passé n’a pas été une réussite pour contrer Obama, aujourd’hui on connaît déjà toutes ses erreurs de jeunesse donc pour ce qui est de l’effet de surprise, c’est râpé... Biden doit être et va être applaudi par les républicains pour mieux démontré que celui qui gouvernera, ce sera Biden et pas Obama, ce qui démontre qu’Obama se sait faible et serais influençable en tant que président, un pantin en quelque sorte, c’est très mauvais pour Obama, mais si sont choix c’était porté sur Hillary ce serait bien pire. Il ne fallait surtout pas choisir Hillary. Les démocrates ont quand même dû éplucher le passer des candidats à la vice présidence, une maîtresse encombrante, des factures impayés, un enfant dans le dos… like John Edward ? Enfin bref, je pense toujours qu’Hillary était la meilleure et qu’Obama est une erreur, il est capable mais il est trop jeune vis-à-vis de l’opinion qui fait malheureusement toujours plus confiance au vieux, il perdra à cause de ça et surtout il change trop d’avis sur des questions importantes. John est un vieux roublard et a un esprit jeune, même si je ne partage pas ses idées, je voterais pas pour lui donc, je l’aime bien en tant que personne, plus qu’Obama, qui a les dents sacrément longue et qui a bien joué le coup pour discrédité Hillary et Bill, en bref à cause aussi des erreurs de communication de Bill Clinton responsable majeur toujours à mes yeux de l’échec de sa femme, Obama et son staff avec la complicité des médias ne ce sont pas gêné et les ont fait passés pour des racistes, voilà pourquoi je ne voterais en tout cas pas pour lui. Je pense qu’Obama va perdre avec une marge conséquente mais je pense aussi qu’Hillary aurait perdu avec une marge plus réduite, ne vous y trompez pas, Mc Cain est redoutable et va monter en puissance, bref les gens sont bassinés de voire Obama tous les soir, et oui c’est déjà l’overdose.
Rédigé par : Cosenday | 26/08/2008 à 10:08
Commentaire d'un ancien stratège des Clinton : "les Démocrates ont gaspillé leur première nuit de la convention".
Les sondages quoditiens de Rassmussen indiquent que... McCain a gagné un point et se stabilise à 44% contre 44 pour Obama.
Je ne suis pas d'accord avec Maria. Il fallait choisir, depuis le début, Hillary en présidente et Obama en VP. Ce ticket aurait été invincible. Obama en POTUS et Hillary en VP aurait été étrange...
Quant à Obama/Biden, ce ticket n'a aucune chance de gagner.
Obama n'a pas gagné un point après son voyage international, ni lors de l'annonce de son VP, ni lors de la première nuit de la convention...
Cette campagne est de plus en plus hilarante. Vivement la suite !
Je rappelle à Maria qu'elle avait parié le champagne avec moi... Vous pouvez commencer à choisir la bouteille...
drzz
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Rédigé par : drzz | 26/08/2008 à 11:44
POURQUOI LES DEMOCRATES ONT PERDU LA MAISON-BLANCHE EN ECARTANT HILLARY
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Contrairement à ce que beaucoup disent, le meilleur candidat possible pour la gauche américaine était Hillary Clinton . Mauvaise pour le show du printemps, certes, elle était idéale en automne à l’heure du choix. La sénatrice de New York avait un atout décisif : l’expérience. Après tout, les Clinton sont les seuls Démocrates à avoir compris la dynamique électorale de leur pays à l’aube du XXIe siècle. A l’opposé, Obama multiplie les erreurs stragégiques et a perdu son avance pendant l’été.
Ce recul dans les sondages est choquant. Après huit ans de domination républicaine, jamais candidat de gauche n’avait été à ce point tenu en échec ! Bush a déjà réussi un exploit comparable à Reagan, et ceci grâce à ses adversaires. Grâce, plus précisément, à la nomination controversée de Barack Obama.
Le sénateur de l’Illinois a raté son entrée en campagne. Il n’est jamais parvenu à faire les bon choix :
1. Depuis un siècle, un candidat démocrate, quel qu’il soit, s’il veut être élu, doit plaire au Sud et au Midwest. C’est un impératif. JFK avait nommé comme vice-président Lyndon Johnson, du Texas, pour amadouer le Sud. Carter était du Sud. Bill Clinton gouvernait l’Arkansas. Em 2008, Les Démocrates pouvaient choisir les gouverneurs de Virginie et du Kansas, mais ont rejeté leur candidature. Pour leur préférer deux sénateurs... du Nord... En effet, Obama vient de l’Illinois et son collègue Biden du Delaware, deux Etats parmi les plus nordistes qui soient. Comment les stratèges démocrates ont pu faire une telle bévue et ignorer l’électorat rural ? La sanction n’a pas tardé : selon CNN, Obama n’a pas gagné un seul point dans les sondages après l’annonce de son vice-président !
2. Un candidat à la présidence ou à la vice-présidence des Etats-Unis doit avoir touché l’exécutif. Gouverner, c’est un métier et les électeurs sont sensibles à l’expérience pratique. Lorsqu’il a été élu, George W. Bush n’avait aucune expérience internationale mais avait géré le 2e plus grand Etat du pays pendant deux mandats. Bill Clinton était lui aussi gouverneur. Or Obama est sénateur. Son collistier Biden également. C’est un défaut majeur, selon les observateurs.
3. Pour réunir les supporters de Hillary Clinton, Barack Obama devait les unir à sa candidature en nommant une candidate femme, et plus spécialement une candidate proche de Hillary Clinton. Or Joe Biden, même s’il est ami avec la sénatrice de New York, n’est pas spécialement attirant aux yeux des "Hillary Democrats". Ceux-ci pourraient punir Obama en votant pour McCain. Et c’est le cas : CNN a déterminé que le pourcentage de fuite des "Hillary Democrats" vers McCain était passé de 16 à 27% entre juillet et août.
4. Obama doit se distancer de son image de "rock star", utilisée contre lui par les Républicains. Mais il n’en fait rien. Plutôt que d’accepter sa nomination dans le centre de Denver, là où sont rassemblés les 4’000 délégués de son parti, il va le faire au milieu d’un stade de football occupé par 75’000 spectateurs. Il confirme donc sa réputation de flambeur attiré par les bains de foule, et cela va faire grincer des dents. 48% des Américains sont déjà lassés d’entendre parler de lui. Obama doit apprendre l’humilité, ou la sanction sera brutale.
5. L’atout d’Obama étaient ses fonds mirifiques. Il a levé quasi cinq fois plus d’argent que son adversaire. Mais malgré 60 millions $ dépensés en juillet et août, il n’a cessé de décroître dans les sondages. De plus, ces spots télévisés ne sont pas très audacieux. Obama frappe McCain avec une brindille, quand les Républicains l’assomment à coups de massue.
6. Le choix du vice-président permet généralement de confirmer celui du président. Or Obama est entré dans le piège républicain en nommant un spécialiste de politique étrangère, domaine où lui-même n’est pas expérimenté. Si le choix paraît logique, il pourrait se retrourner contre Obama. En effet, chaque fois que Biden s’exprimera, les électeurs feront la comparaison avec Obama et jugeront ce dernier sans expérience, tare rédhibitoire dans une course à la Maison-Blanche.
Bien sûr, la campagne n’est pas terminée. Décevant lors du débat de Saddleback, Obama pourrait rectifier le tir lors des trois prochaines rencontres agendées entre septembre et octobre. Mais s’il poursuit sur sa lancée actuelle, il ne fait guère de doutes que les Démocrates connaîtront la défaite la plus humiliante de leur histoire en novembre prochain.
drzz
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Rédigé par : drzz | 26/08/2008 à 11:46
ah enfin je retrouve mon drzz
bravo drzz
Rédigé par : Cosenday | 26/08/2008 à 12:20
Moi je retrouve mon Obama et je dois dire que Obambi ne me déçoit pas.
Il est même encore plus mauvais que ce je pensais : http://leblogdrzz.over-blog.com/article-22145806.html
Rédigé par : drzz | 26/08/2008 à 12:49
si Hillary Clinton était la meilleure candidate pour les Démocrates, comment se fait-il qu'elle n'a pas été en mesure, elle qui partait pourtant ultra-favorite, de gagner les élections de son parti?
Elle a rencontré des problèmes financiers au cours de sa campagne: une personne qui prétend être la plus apte à diriger un pays et qui recontre des soucis financiers en plein campagne?
Est-ce sérieux?
La gestion d'un pays est plus difficile que celle d'une campagne pour les primaires, jusqu'à preuve du contraire. Je suis désolé de le dire, Hillary Clinton n'a jamais fait ses preuves et elle a largement bénéficié de la popularité de son mari: son expérience internationale se résume à celle de la femme d'un président des Etats-Unis, et à ce titre, la femme de l'actuel président, a autant d'expérience qu'elle...
Si les républicains gagnent, ce sera grace à l'actualité internationale: les américains semblent avoir une préférence pour les va-t-en-guerre, pour les personnes qui ne craignent pas d'affirmer que les Etats-Unis sont les plus forts et doivent faire régner l'ordre sur l'ensemble du globe...Les démocrates passent pour des mauviettes et Obama n'échappera pas à la règle.
Rédigé par : Sebastien | 01/09/2008 à 04:08
Corrections:
"Si", "pleine campagne"
Évidemment quand je parle d'expérience( "faire ses preuves" ), je parle de choix politiques quant à des questions internationales...Je n'ai rien contre Hillary, ni contre les femmes d'ailleurs: je trouve juste dommage que sa popularité se soit bâtie sur celle d'un homme, son mari. Cela ne veut pas dire que sans celui-ci, elle ne serait pas parvenue à ses fins: juste qu'elle lui doit une partie de son succès, même si Bill, lui doit son beaucoup grâce à son soutien lors de l'affaire Lewinsky...
Rédigé par : Sebastien | 01/09/2008 à 04:17