Il l'a eu, son prix Nobel de la Paix. Depuis ce matin, et c'était à prévoir, toute la médiasphère bruisse à nouveau d'une possible entrée d'Al Gore dans la course à la Maison Blanche. Ses fans, réunis sous la bannière DraftGore se sont même fendus d'une publicité pleine page dans le New York Times il y a deux jours, l'enjoignant à se présenter. "Vous avez fait un travail surhumain en forçant le monde à prendre conscience de ces problèmes (le réchauffement climatique). Mais ce n'est que du Bureau Ovale que vous aurez le type d'influence à même d'amener des pays, des politiques et des entreprises à provoquer des changements significatifs", écrivent-ils.
Si Al Gore a toujours laissé planer un doute sur une éventuelle candidature, je ne pense pas qu'il se présentera. Hillary Clinton est solidement en tête dans le camp démocrate, le calendrier est tellement avancé qu'on voit mal comment il peut rivaliser avec l'ancienne First Lady et même, dans une moindre mesure, avec Barack Obama qui a amassé une fortune considérable. Certains avaient avancé l'hypothèse d'un ticket Gore/Obama. L'idée est assez formidable, mais encore une fois le temps paraît compté et on voit mal Obama à ce stade de la course accepter de se voir coller l'étiquette de second couteau. Même l'ancienne conseillère en chef d'Al Gore, Donna Brazile disait ce matin sur WNYC qu'Al Gore est mieux placé à la tête de sa fondation ou de sa chaîne de télévision pour faire bouger les choses sur le front écologique. Elle a sûrement des infos que nous n'avons pas encore.