21h47 McCain monte sur scène, il a l'air sincèrement ému. Il sait le rêve à portée de mains. La Floride, "un winner take all state", un état oû le vainqueur empoche tous les délégués de l'état, lui en offre 57 d'un coup. Mitt Romney va l'attendre sur les questions économiques sur lesquelles il pêche un peu. McCain lui tentera d'insister sur le manque d'expérience de son rival sur les dossiers étrangers et miliitaires, en ne manquant pas de rappeler que Romney "change d'avis à peu près sur tout". C'est presque devenu un slogan chez McCain.
Pour ce soir, trève et politesses."Il souhaite le meilleur à son candidat". Rassurez-vous ça ne va durer, à voir le ton qu'avait pris la campagne durant ces derniers jours en Floride. Les mots de reconnaissance à l'égard de Mike Huckabee sont nettement plus appuyés (voir ci-dessous). Quant à Giuliani, il devient "Mon cher ami". Le bruit circule que les deux hommes négociaient tout à l'heure la forme que devrait prendre le "endorsement" officiel de Giuliani à McCain, à priori dès demain en Californie. (la nouvelle est apparemment confirmée).
21h32 Mitt Romney est déçu, c'est clair. Il rêvait de cette victoire qui lui aurait donné l'adoubement qu'il souhaitait. Ses victoires précédentes au Nevada et au Michigan n'ont pas exactement le même goût. Il lui faudra désormais consulter la famille pour savoir combien d'argent le clan (et sa fortune est énorme) est prêt à mettre dans le combat qui va l'opposer à John McCain dont les finances sont en revanche en piètre état. A partir d'aujourd'hui, il sera surtout intéressant de voir comment l'establishment républicain, demeuré étonnamment coi jusqu'ici se prononcera. On dit les Bush, père et fils, plus enclins à soutenir Romney. Le populaire gouverneur de Floride, Charlie Christ s'est prononcé en faveur de McCain. Courtois, Romney ne reste sur scène que 7 minutes, montre en main. Place au vainqueur de la soirée.
21h21 Giuliani prend la parole. Il salue John McCain, Mitt Romney, Mike Huckabee. Il passe presque à autre chose avant de rajouter et Ron Paul, "qui a gagné tous les débats". Fair Play. Sa campagne restera dans les annales comme l'exemple à ne pas suivre. Il pourra retourner à sa boîte de consultants Giuliani Partners mais il aura sans doute des difficultés à jusfifier les commissions exorbitantes de l'ordre de 100 000 $ qu'il demandait avant cette aventure électorale. Le "Maire de l'Amérique" n'est finalement que l'"ex-maire de New York", et je connais plus d'un New Yorkais qui vous diront "nous avons frisé la catastrophe". N'oublions pas que Rudy a surfé en tête des sondages nationaux pendant près de 10 mois. Son discours est coupé par celui de Mitt Romney.
21h17 John McCain gagne la Floride devant Mitt Romney. Le champ républicain devient un duel entre le sénateur de l'Arizona et l'ex gouverneur du Massachusetts.
21h09 Enterrement de première classe pour Giuliani dans l'etat qui
devait pourtant le couronner. Sa stratégie de passer outre les premiers
états des primaires n'a pas foncitonné. L'Iowa et le New Hampshire
respirent: ils sont toujours "relevant". La bataille pour le calendier
des primaires 2012 promet une belle foire d'empoigne.
Giuliani n'a pas encore commencé à parler que déjà Time Magazine
annonce que Giuliani va probablement soutenir McCain dès demain. McCain
peut sourire. Victoire ou pas, il accumule les bonnes nouvelles.
Giuliani d'abord, Huckabee ensuite qui reste dans la course et continue à
détourner des voix qui pourraient aller à Mitt Romney. Les alliances se
tissent. Huckabee se prépare à son rôle de VP.
21.01 La course est toujours "too close to call" (trop serrée) entre John McCain et Mitt Romney. On attend le discours de Rudy Giuliani d'un moment à l'autre.
20h56 Huckabee remercie son monde pour sa 4e place. ll promet de
continuer sa campagne de là où il est déjà, au Mizoura, si si j'ai bien
dit Mizoura. C'est un truc dans l'Etat. Ceux qui disent Missouriiii
sont forcément des démocrates lisant le New York Times, roulant en
Volvo et buvant des latte à 4 dollars de chez Starbucks. Entre
conservateurs, on se reconnaît au A, de Mizoura. Huckabee répète une
dizaine de fois, Mizouraaaa. MSNBC le laisse parler jusqu'au bout
20h49 : MSNBC coupe le direct d'Hillary. Ca ne compte pas, vous
vous souvenez?, lance Joe Scarborough. Je zappe sur CNN, pub. Ca me
rappelle la sortie mi-sérieuse mi-boutade de Ben Smith, l'un des
auteurs vedettes de Politico.com tout à l'heure, au terme d'une longue
conférence téléphonique de la campagne Clinton pour dire aux
journalistes que, finalement, loui a Floride compterait. "Dites les
gars, vous êtes entrain de nous demander de couvrir cette primaire qui
n'en est pas une à hauteur égale de celle des républicains, c'est ça,
vous voulez des titres demain?". Yuk. Mark Penn, le sondeur en chef
d'Hillary ne se démonte pas. "Mais non, vous couvrez ce que vous
voulez". Message reçu, sur les châines d'infos, les commentateurs ont
zappé sur les républicains.
20h44 Hillary Clinton déclare la victoire en Floride. Sur le papier c'en est une 49% des voix contre 29 % à Obama et 15% à John Edwards (le décompte n'est pas terminé). Problème: la Floride ne compte pas, enfin pas si les candidats respectent la promesse prise après la décision du parti démocrate de Floride d'avancer sa date des primaires contre l'avis du parti naitonal. vous vous souvenez.? Les délégués de Floride ne compteront donc pas et ne seront peut-être même pas invités à la convention de Denver en août (promis je vous fais très vite un poste sur le décompte des délégués). Reste que depuis hier, Hillary Clinton dit exactement le contraire. Elle s'est même fendue d'un déplacement en Floride pour fêter avec ses supportes. "Tant mieux, ça fait un jour de moins dans un des états du Super Tuesday", lâche David Plouffe, le directeur de campagne de Barack Obama, lors d'une conférence téléphonique avec des journalistes.