Barack Obama a procédé hier à une série de nominations dans son équipe. Comme prévu, l'ancienne manager de la campagne d'Hillary Clinton, Patti Solis Doyle fait partie des nouveaux venus. Dès son licenciement de la campagne de la sénatrice de New York en février, les suppositions allaient bon train sur son arrivée certaine au sein de l'équipe d'Obama. Elle vient de Chicago, c'est une proche de David Axelrod, le stratège en chef d'Obama, et surtout Patti Solis Doyle a un Rolodex conséquent parmi la minorité hispanique.
Ce qui a davantage surpris, c'est le rôle qui lui est confié: cheffe de cabinet du futur/e colistier/ère d'Obama. Certains y voient une très inélégante façon de faire comprendre à Hillary Clinton que le poste de lui sera pas proposé. L'ancienne First Lady et son ancienne cheffe de cabinet ne se parleraient plus depuis le licenciement de la deuxième par la première. Le New York Times avance au contraire que c'est un signe qu'Obama serait peut-être disposé (ou pas) à choisir Hillary comme numéro deux.
Il reste toutefois curieux qu'un candidat décide du chef de cabinet de son futur colistier alors que ce dernier n'a pas encore été choisi. S'entendront-ils? Obama voudrait-il lancer un signal clair du genre quel que soit l'élu, il n'aura pas les rênes aussi lâches que Dick Cheney, co-président de facto? A moins que la force de Patti Solis Doyle - ses relations avec les Hispaniques - n'offre la réponse. Le vice-président courtisera cette même minorité. Bill Richardson peut-être, le gouverneur du Nouveau Mexique, ancien ambassadeur à l'ONU et secrétaire à l'énergie sous Bill Clinton?.
Hier toujours, Al Gore a - enfin - annoncé son soutien officiel à Barack Obama. Mieux vaut tard que jamais, ont pensé à haute voix les mauvaises langues. Les autres savent qu'Al Gore reste un atout important dans cette campagne. Avec un président dont la popularité est au ras des pâquerettes, la simple apparition d'Al Gore rappelera aux Américains qu'il aurait pu en être différent si seulement le pataquès de Floride n'avait pas eu lieu en 2000. La Floride, justement. Et si c'est là que l'équipe d'Obama décidait d'envoyer Al Gore en campagne? Quant à Al Gore, sa place dans une éventuelle administration Obama ne fait aucun doute. S'il le souhaite.
Ps: mes excuses à tous pour les difficultés techniques apparues sur ce site la semaine dernière. A en croire Six Apart, c'est la version Beta de Typepad qui a accusé des râtés, raison pour laquelle j'ai dû fermer les commentaires du dernier post. Tout devrait être rentré dans l'ordre.